Peut-il y avoir un effet rebond du carboneutre ?

Max Pinsard
13 min readApr 11, 2020

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Qu’est-ce que le carboneutre ?
« Le climat qui cache la forêt » ?
Encart : l’effet rebond
Un effet rebond appliqué au carboneutre ?
Comment s’en prémunir ?
Conclusion
Références

Voir aussi : Blanchir les consciences via les indicateurs écologiques : une sélection de séduction déguisée ?

Le « grand public » commence à enfin comprendre qu’il serait sage de limiter drastiquement les émissions de gaz à effet de serre (GES). Pour clarifier au maximum, il faudrait en fait arrêter d’émettre plus que ce que le cycle du carbone naturel n’est capable de compenser en un temps raisonnable [12] (généralement fixé à quelques années), pour obtenir une diminution de la concentration du CO2 atmosphérique (le principal indicateur, car les autres GES sont en gros soit trop stables, soit trop éphémères).

Qu’est-ce que le carboneutre ?

Mais comme « se limiter » n’entre pas vraiment dans le logiciel néolibéral, des petits malins ont inventé le concept de carboneutre ! [14]
Syn. : neutre en carbone, carboneutralité [5]. Anglais : “carbon-neutral”, “net-zero emission”. *

Image idéale de la plantation d’arbres pour compenser le carbone, bien loin de la réalité

Il s’agit alors de compenser les émissions carbonées qui n’ont pu être réduites (économie oblige) par des moyens allant de la plantation d’arbres aux crédits carbone, en passant — pourquoi pas ? — par le développement des transports en commun ! On voit bien que ce concept est assez fourre-tout. De plus, l’efficacité de ces mesures reste à démontrer : le développement des transports en commun doit rester intelligemment orchestré, sans être incité à tout va (d’autant que des effets contre-intuitifs émergent) pour être efficace, le bénéfice de planter des arbres fait encore débat dans la littérature scientifique (et surtout : quoi planter, de quelle manière ? [22]). Quant à la compensation par crédits carbone, elle a été correctement démontée en théorie [6], et a montré de grosses lacunes en pratique [16].

Il est cependant toujours permis de penser que des mécanismes de compensation et stratégies carboneutres qui évitent ces écueils pourront voir le jour à l’avenir. Est-ce pour autant la bonne réponse à la crise environnementale ?

« Le climat qui cache la forêt » [1] ?

Atteindre un monde carboneutre serait déjà un énorme pas en avant. Car pour l’instant tout se passe comme si on ne « faisait rien » : non seulement la quantité de GES qu’on émet est trop élevée pour que le système Terre puisse la compenser, mais elle augmente en plus de quelques % chaque année ! [10]. Il faut aussi rappeler que devenir uniquement carboneutre serait loin d’être suffisant pour espérer atteindre les objectifs des 2°C — et se ferait surtout à une vitesse trop lente : il faudrait en plus extraire de l’atmosphère une partie du surplus des GES existant [4].

De façon plus problématique, l’atteinte du carboneutre pourrait avoir un effet délétère direct sur les autres objectifs liés à l’écologie — objectifs qui sont pour la plupart au fondement de l’écologie, à savoir la préservation des habitats naturels et de la biodiversité. Il est en effet facile de voir que la construction de grosses éoliennes, de parcs de panneaux solaires, ou de tout autre initiative destinée à remplacer les énergies fossiles, nécessitent — du fait de la faible densité des sources d’énergies qu’ils convertissent:
1. une quantité très substantielle de matériaux [26] d’une part, parfois critiques [27], donc de réaliser des « gros trous » pour les extraire, détruisant ainsi les habitats naturels et la biodiversité [26, 27]

2. des espaces gigantesques où les installer d’autre part, ce qui nécessite de détruire encore les habitats et les écosystèmes naturels : bétonisation de 15m2 pour une éolienne, au minimum un défrichement de surface pour les panneaux solaires, etc.

L’urgence du carboneutre est d’autant plus contesté que le climat ne semble pas être, selon certains rapports, le principal problème en environnement [3] : en termes de coût seulement, le problème climatique ne se placerait qu’en 3e position après l’érosion de la biodiversité, le cycle de l’azote et la pollution atmosphérique, et juste avant la dégradation des sols [1] ; il ne se place aussi que 3e en terme de dépassement des limites planétaires [9] (1 : biodiversité, 2 : cycles biochimiques azote et phosphore). Cependant, il faudrait tenir compte des liens complexes entre ces différents problèmes pour pouvoir déterminer où placer prioritairement les leviers d’actions : il y a fort à parier qu’il faille en fait agir partout en même temps.

Le carboneutre apparait donc comme un objectif à atteindre parmi tant d’autres, qui pourrait être ralentit ou accéléré par la progression sur les autres points, et qui pourrait lui-même entraver ou faciliter l’achèvement de ces autres points : difficile de savoir tant les liens entre ces différentes problématiques sont complexes (voir figure ci-dessus).

Mais si cet objectif est poursuivi, ne pourrait-on pas quand-même anticiper des effets contre-intuitifs, qui viendraient annuler les bénéfices recherchés ?

Encart : l’effet rebond

L’effet rebond (ou paradoxe de Jevons), en 1er lieu formulé pour la consommation toujours plus excessive de charbon malgré l’amélioration des rendements, a trouvé aujourd’hui une définition plus large : « augmentation de consommation liée à la réduction des limites à l’utilisation d’une technologie, ces limites pouvant être monétaires, temporelles, sociales, physiques, liées à l’effort, au danger, à l’organisation… » [2].

© F. Schneider [2]

Nous pouvons livrer un 1er exemple d’effet rebond, d’ailleurs en rapport avec les émissions carbones : dans l’UE, taxes de 95€/g CO2 au-delà de 130g CO2/km : « si tous les constructeurs respectent la norme, et si le nombre de véhicules ou leur kilométrage augmente, elle [la taxe] ne permettra pas de diminuer les émissions totales du parc automobile. » [1].

L’efficacité énergétique est également bien connue pour être très sujette aux effets rebonds :

“Toutes choses égales par ailleurs, une diminution de l’intensité énergétique augmentera la croissance économique. Lorsque les gens économisent de l’argent sur l’énergie, ils dépensent cet argent ailleurs, ce qui stimule la croissance. Ce n’est pas différent de ce qui se passe lorsque la productivité du travail augmente. Les gens ne travaillent pas moins, ils font plus de choses ! C’est ça l’effet rebond.” (traduit de l’anglais) [8]

comme le rappelle le Lowtech Magazine également [20]. L’effet rebond par sauvegarde d’argent est par ailleurs bien documenté : jusqu’à un tiers de la réduction des émissions de GES seraient annulées si l’argent économisé lors de la réduction est réinvesti autre part [7]. Même si les GES baissent quand-même, cet effet reste loin d’être négligeable.

Un effet rebond appliqué au carboneutre ?

Cet effet rebond peut-il s’appliquer à la stratégie carboneutre ? En d’autres termes, peut-il y avoir une augmentation de l’effet combattu (les émissions de GES) malgré les efforts déployés (limitation des émissions de ces GES) ?

Si une entreprise diminue son impact carbone, cela peut avoir plusieurs conséquences :

  • elle diminue son activité/son rendement, donc ses ventes (objet ou service) : dans ce cas les émissions carbone baissent, a priori. Peu probable pour une entité supposée faire du profit
  • elle y gagne de l’argent au global car elle paye moins de taxe carbone, ou améliore ses rendements. Ce scenario est aussi peu probable, car rien ne bat les énergies fossiles pour produire des richesses à moindre coût [21]
  • elle améliore son image, et booste alors ses activités : l’effet rebond peut alors arriver

Ainsi, le fait que des entreprises soient neutres en carbone va-t-il les encourager à multiplier leurs activités, grâce par exemple une publicité positive ou des subventions ? Même si les émissions de GES baissent globalement, ou, cas extrême, qu’elles deviennent 100% carboneutre, cela de va-t-il pas les inciter à multiplier leurs autres externalités négatives (ex : destruction de la biodiversité, artificialisation des sols, pollution de l’air et de l’eau, accentuation des inégalités, etc.) ?

Il faut décomposer en 3 options possibles :

1. augmentation des émissions carbone au global par report direct sur d’autres secteurs
2. augmentation des émissions carbone au global par effet(s) indirect(s), en ne prenant pas en compte les secteurs en amont ou les conséquences à moyen terme
3. effets indésirables sur les autres limites planétaires [19], rendant l’atténuation carbone dérisoire, voire contre-productive

Bien-entendu, il pourrait y avoir n’importe quelle combinaison linéaire de ces 3 options (plusieurs en même temps, aucune des 3, etc.).
Déjà, l’effet rebond illustré par l’exemple du parc automobile cité plus haut ne s’applique pas : avoir une ou de multiples activités carboneutre sera toujours tout aussi carboneutre au total. Il peut y avoir par contre d’autres effets rebonds. De plus, nous ne nous limiterons pas seulement aux effets rebonds, mais considérerons aussi le report des pollutions.

→ Avec l’option #1 chaque secteur peut ne pas prendre en compte les émissions carbones reportées sur un autre secteur. Par exemple l’entreprise X de fret maritime se déclare carboneutre, elle est donc incitée à se développer (par effet rebond, voir plus haut), multiplie alors grandement ses activités, et se met en plus au transport de passagers. Cependant, elle ne compte pas le carbone des différentes nécessités à bord du bateau, indispensables à une navigation sécuritaire (ustensiles, matériel, etc.), ou exclu de ses calculs le carbone émis par les passagers pour rejoindre les ports situés sur les côtes du pays (contrairement aux aéroports proches des grandes villes). Le carbone émis au global augmente donc quand-même.
Ce n’est cependant plus un problème si la carboneutralité est appliquée à tous les secteurs.

→ La même entreprise X prend en compte ces effets, ou bien les autres secteurs sont eux aussi carboneutre, mais décuple par exemple la pollution sonore ou chimique dans les océans : la vie marine en est grandement impactée, en particulier les grands prédateurs. La chaine alimentaire océanique étant alors brisée, et c’est tous les cycles de « l’hydrosphère » qui sont de même déréglés : le phytoplancton absorbe moins de CO2, du méthane est rejeté en plus grande quantité, etc. (hypothèse). Puisque l’océan constitue un très grand puits de carbone sur Terre [18], les émissions carbone augmentent au global (effet indirect, exemple de l’option #2).

→ Option #3 : l’activité intense de l’entreprise X n’augmente pas les émissions carbone, mais impacte grandement une ou plusieurs autres limites planétaires critiques au maintien des conditions de la Vie, ou des sociétés organisées telles qu’on les connaît. Le gain initial (la carboneutralité) devient alors dérisoire, et le résultat peut même devenir contre-productif : la désorganisation de la société rend désormais impossible l’application du contrôle du carboneutre, et/ou les émissions de GES font un bond car ne sont plus dans les priorités immédiates, etc.

On voit donc que les effets directs (option #1) nécessitent une condition très forte (carboneutralité de tous les secteurs) pour éviter les effets rebond et de report, et que les scénarios des options #2 et 3 (effets indirects) peuvent carrément donner un résultat contre-productif en matière de GES, ou même de respect des autres limites planétaires !

Comment s’en prémunir ?

En 1er lieu il convient de voir que l’équation de Kaya [23] est trop simpliste pour avoir un état des lieux honnête sur la réduction des GES, car elle ne rend pas compte des liens et des rétroactions entre les différents termes de l’équation.

D’autre part, il faut regarder également du côté de l’effet « dé-bond » pour limiter voire produire l’effet inverse du re-bond [2] : suite à une innovation, il convient d’analyser les implications en réalisant des analyses système (lien avec d’autres partie du problème), et de fixer des limites collectives, pour l’extraction de ressources ou pour la consommation par exemple [2] :

On peut même aller encore plus loin : chaque entreprise ou structure (ex : une centrale électrique) désire a priori se maintenir dans la durée, voire s’agrandir, et c’est de là que pourraient provenir certains effets rebonds [28]. Comme les ressources et l’espace sur Terre sont finis, toute action de compensation (plantation d’arbres, exploitation d’énergies de source renouvelable, etc.) pour assurer le développement d’une entité particulière se fait au dépend d’autres qui ne peuvent réaliser la même compensation, faute d’espace ou de ressources. Il n’y en a pas pour tout le monde ! C’est pourquoi faire perdurer des entités en leur permettant d’être carboneutre, sans questionner leur réelle utilité, est néfaste dans un monde fini.

Enfin, il faut admettre que la crise environnementale, étant complexe, liée à tous les secteurs, et faisant intervenir des domaines et problèmes très divers par nature, nécessite également une diversité d’actions, un archipel d’initiatives [24], ou encore une prise en compte d’expertises de plusieurs domaines pour pouvoir être efficace (voire, pourquoi pas, de l’interdisciplinarité entre les différentes sciences [25]). De plus, on l’a vu, même pour des problèmes spécifiques comme celui du carbone, il ne faut surtout pas se restreindre aux émissions de GES secteur par secteur, mais appliquer toutes les stratégies susmentionnées.

Conclusion

Contrairement à d’autres indicateurs environnementaux, le carboneutre est un objectif suffisamment amitieux pour pouvoir être efficace dans la lutte contre l’effondrement écologique … mais en théorie seulement : on a vu que les mesures de compensation carbone étaient par exemple plutôt discutables !

Les problématiques environnementales étant inter-reliées, il faut aussi replacer la limitation des émissions carbone dans ce contexte : bien que très préoccupantes, elles ne peuvent en aucun cas être résolues au dépend des autres limites planétaires.

Enfin, on a identifié des mécanismes de report d’émissions et d’effet rebond, directs ou indirects, qui nécessitent encore ici que l’on soit prudent lors de la mise en place du carboneutre : en bref, l’augmentation des activités d’une entreprise suite à sa certification carboneutre pourrait augmenter les émissions de CO2 au global (ou détériorer un autre aspect des limites planétaires) par divers mécanismes.

En plus d’évaluer les diverses répercussions écologiques, la transition vers le carboneutre d’une entité devrait donc se faire par effet “dé-bond”, en préférant une limitation de ses activités — voire un questionnement pur et simple de sa réelle utilité — plutôt qua la seule compensation carbone.

Car il n’y a pas que les reports et les effets rebonds qui peuvent mettre en péril la réduction des GES : en 2012 déjà, Hans-Werner Sinn avait soulevé l’idée que des lois imposant des limitations carbones conduisaient en fait à un bilan total négatif, car les acteurs en question profitaient de leur droit à polluer jusqu’aux derniers moments précédant l’application des dites lois ! [29]. Décidément, pour être efficaces, les mesures environnementales nécessitent de penser contre les “évidences” et les raisonnements simplistes**.

Notes
* à ne pas confondre avec « zéro-émission », qui signifie n’émettre aucun GES, mais qui souvent se restreint uniquement à une partie de la chaine d’implication, et les émissions sont alors juste délocalisées (ex : voiture électrique) [13]
** comme c’est le cas aussi en physique !

Références

[1] « Le climat qui cache la forêt » (2015), https://www.ruedelechiquier.net/essais/65-le-climat-qui-cache-la-for%C3%AAt.html

[2] François Schneider, “Debound effect” http://www.decroissance.org/francois/recherche/schneider_lyon_english.pdf

[3] Maxwell et al., “Biodiversity: The ravages of guns, nets and bulldozers”, Nature Comment (2016), https://www.nature.com/news/biodiversity-the-ravages-of-guns-nets-and-bulldozers-1.20381

[4] The Economist, « Ce qu’ils ne vous disent pas à propos du changement climatique » (Nov 2017), https://www.lenouveleconomiste.fr/quils-ne-disent-a-propos-changement-climatique-61839/

[5] https://www.oqlf.gouv.qc.ca/ressources/bibliotheque/dictionnaires/terminologie_deve_durable/fiches/carboneutre.html

[6] JM Jancovici, « La “neutralité” carbone, drôle de bonne idée ou belle escroquerie ? » (2008), https://jancovici.com/changement-climatique/agir-individuellement/la-compensation-drole-de-bonne-idee-ou-belle-escroquerie/

[7] The Guardian, “Rebound effects could undermine carbon savings” (2012), https://www.theguardian.com/sustainable-business/rebound-effect-carbon-savings-sustainability

[8] David Roberts, “How does the rebound effect fit into the big picture on climate change?” (2012) https://grist.org/energy-efficiency/how-does-the-rebound-effect-fit-into-the-big-picture-on-climate-change/

[9] Steffen et al., “Planetary boundaries: Guiding human development on a changing planet” (2015), https://science.sciencemag.org/content/347/6223/1259855

[10] Sciences et Avenir, « Les émissions de CO2 en forte hausse en 2018 », https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/climat-les-emissions-de-co2-continuent-d-augmenter_130045

[11] Office québécois de la langue française, « Carboneutre », https://www.oqlf.gouv.qc.ca/ressources/bibliotheque/dictionnaires/terminologie_deve_durable/fiches/carboneutre.html

[12] Millar et al., “ A modified impulse-response representation of the global response to carbon dioxide emissions”, Atmospheric Chemistry and Physics (2017), https://pdfs.semanticscholar.org/7215/2fe52ce8c0921702f6cc241622ff203b4d94.pdf

[13] Le Quotidien, “Carboneutre ou zéro-émissions ?” (2019), https://www.lequotidien.com/chroniques/claude-villeneuve/carboneutre-ou-zero-emissions-169a8f0c115465c0fd673a21cfa22545

[14] Agence Science Presse, « Être carboneutre signifie ne plus émettre de gaz à effet de serre? Faux » (2020) https://www.sciencepresse.qc.ca/actualite/detecteur-rumeurs/2019/12/17/etre-carboneutre-signifie-ne-plus-emettre-gaz-effet-serre

[15] G. Popkin, “How much can forests fight climate change?”, Nature Feature (2019), https://www.nature.com/articles/d41586-019-00122-z

[16] G. Lipow, ‘Double counting does not legally qualify as fraud’ (2007), https://grist.org/article/same-carbon-credits-sold-twice-as-cdm-and-on-voluntary-market/

[17] IUCN, “Désoxygénation des océans : le problème de chacun — Causes, impacts, conséquences et solutions — Résumé à l’attention des décideurs » (2019), https://portals.iucn.org/library/sites/library/files/documents/2019-048-Fr-Summ.pdf

[18] Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer, « Absorption de CO2 : comment l’océan régule le climat ? » (2015), https://wwz.ifremer.fr/L-ocean-pour-tous/Nos-ressources-pedagogiques/Comprendre-les-oceans/Ocean-et-climat/Absorption-de-CO2-comment-l-ocean-regule-le-climat

[19] Steffen et al., “Planetary boundaries: Guiding human development on a changing planet” (2015), https://science.sciencemag.org/lookup/doi/10.1126/science.1259855

[20] “Aveuglés par l’efficacité énergétique” (2018), https://solar.lowtechmagazine.com/fr/2020/02/bedazzled-by-energy-efficiency.html

[21] Jancovici, “L’énergie, de quoi s’agit-il exactement ?” (2011), https://jancovici.com/transition-energetique/l-energie-et-nous/lenergie-de-quoi-sagit-il-exactement/

[22] Benjamin Neimark, « Planter des arbres pour le climat ? Oui, mais pas n’importe comment », The Conversation (2018), https://reporterre.net/Planter-des-arbres-pour-le-climat-Oui-mais-pas-n-importe-comment

[23] Jancovici, « Qu’est-ce que l’équation de Kaya ? » (2014), https://jancovici.com/changement-climatique/economie/quest-ce-que-lequation-de-kaya/

[24] Corinne Morel-Darleux, « Plutôt couler en beauté que flotter sans grâce », Libertalia (2019), https://editionslibertalia.com/catalogue/la-petite-litteraire/corinne-morel-darleux-plutot-couler-en-beaute

[25] « L’environnement, un lieu commun de l’interdisciplinarité ? » (2008), https://www.espacestemps.net/en/articles/lrsquoenvironnement-un-lieu-commun-de-lrsquointerdisciplinarite-en/

[26] Philippe Bihouix et Benoît de Guillebon, « Quel futur pour les métaux ? », EDPScience (2010), https://laboutique.edpsciences.fr/produit/9782759805495

[27] Vidal, O., « Matières premières et énergie: Les enjeux de demain » (2018), ISTE Group. https://www.youtube.com/watch?v=TxT7HD4rzP4

[28] Grant et al., “How Organizational and Global Factors Condition the Effects of Energy Efficiency on CO2 Emission Rebounds among the World’s Power Plants”, Energy Policy (2016) https://www.sciencedirect.com/science/article/am/pii/S0301421516301574

[29] HW Sinn, “The Green Paradox: A Supply-Side Approach to Global Warming”, MIT Press (2012), https://books.google.ca/books?hl=en&lr=lang_en&id=NnwCVOso9vgC&oi=fnd&pg=PR7&dq=Green+Paradox&ots=1f6Lfr1rg8&sig=SNaskJv0bsbmjoaMJGGwxmrh3mM#v=onepage&q=Green%20Paradox&f=false

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Max Pinsard

Low-techs, solutions basées sur les écosystèmes, biologie/écologie/évolution